HISTOIRE
Les premières associations françaises d’amitié et d’échanges avec la Lituanie sont apparues à la fin des années 1980, en 1990 et au début 1991, c’est à dire avant la reconnaissance officielle par la France du rétablissement de l’indépendance de la Lituanie, en août 1991. Il s’agissait d’initiatives spontanées nées le plus souvent en régions (Alsace, Aquitaine, Champagne, Languedoc, Normandie, Rhône-Alpes, etc.)
Elles avaient essentiellement une vocation d’aide humanitaire et d’échanges culturels. Elles visaient à aider les Lituaniens à rompre l’isolement dans lequel leur pays avait été maintenu pendant un demi-siècle de joug soviétique et à leur permettre de s’ouvrir à la France et à l’Europe unie.
C’est afin de pouvoir mieux échanger leurs informations et coordonner certaines de leurs actions vers la Lituanie qu’a été créée, le 12 mars 1994 à Paris, la Coordination des Associations France-Lituanie lors d’un forum fondateur organisé par Michel Pagnier (France-Baltique), Philippe Edel (Alsace-Lituanie), Anne-Marie Goussard (Champagne-Lituanie), Grégoire de La Roncière (La Guide / Solidarité balte), Ugné Karvelis (France-Lithuanie), avec le soutien de Richard Bačkis et Perkunas Liutkus (Communauté lituanienne en France) et qui avait réuni 28 représentants de 18 associations. L’animation de la Coordination fut assurée de 1994 à 1996 par Michel Pagnier, puis depuis 1996 par Anne-Marie Goussard.
LA COORDINATION FRANCE LITUANIE
La Coordination rassemble aujourd’hui une cinquantaine d’associations françaises engagées auprès de la Lituanie, qui, dans le respect de l’éthique associative, travaillent dans les domaines suivants : développement des échanges culturels, éducatifs, scientifiques, économiques, touristiques, édition de revues ou guides sur la Lituanie, action humanitaire, implication dans la francophonie.
La Coordination a pour vocation d’animer et de promouvoir ce réseau, de collecter et de diffuser l’information, de faciliter les synergies. Elle assure le lien avec les représentations lituaniennes en France, Ambassade et consulats, avec la Communauté lituanienne en France, ainsi qu’avec les autorités françaises et les parlementaires impliqués dans les relations bilatérales franco-lituaniennes.
Chaque année depuis 1994, la Coordination organise à Paris le forum de rencontre des associations, à la date de la célébration de la Fête nationale lituanienne. Elle a diffusé plusieurs fois l’an le bulletin d’information et de coordination « France-Lietuva » (plus de 80 numéros en 15 ans !) ainsi que la revue de presse électronique hebdomadaire « France-Lietuva Infos » (plus de 800 destinataires chaque jour).
https://lituanie-culture.blogspot.com/2022/05/jean-bigot-disparition-dun-grand-ami-de.html?m=1
La coordination a la tristesse de vous annoncez la disparition de Jean Bigot, Président de Naine Lituanie et Membre du Bureau de la Coordination.
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– A noter la date de notre prochaine assemblée générale : Dimanche 13 février 2022
Cahiers Lituaniens : un numéro 20 avec Kant, Mončys, des daïnos et d’autres.
Ce 20e numéro de la revue s’ouvre sur le dernier texte qu’Emmanuel Kant publia de son vivant, en 1800, en postface du dictionnaire lituanien-allemand de son ami Christian Mielcke. Dans cette courte analyse reproduite intégralement, le fondateur de la philosophie classique allemande évoque sa vision du caractère des Lituaniens et l’intérêt qu’il attache à la particularité de la langue lituanienne. Le texte est présenté par la linguiste Ona Aleknavičienė, chercheuse à l’Institut de la langue lituanienne à Vilnius.
Quelques années plus tard, lors de la campagne de Russie de Napoléon, le chirurgien en chef de la Grande Armée, Dominique-Jean Larrey, fut de passage à Vilnius. Ce savant est aujourd’hui reconnu comme un des pionniers de la chirurgie militaire d’urgence. À Vilnius, il visita le cabinet anatomique de l’université, où il fit d’étonnantes découvertes que nous présente Piotr Daszkiewicz, historien des sciences au Muséum d’histoire naturelle de Paris.
C’est durant la première moitié de ce XIXe siècle que le médecin et professeur de l’université de Vilnius Joseph Frank rédigea ses Mémoires et les réunit à ceux de son père, Jean Pierre Frank, également médecin et célèbre à l’époque en Europe comme pionnier de la santé publique. Totalisant près de 3 500 pages, ce volumineux manuscrit constitue un remarquable témoignage historique sur les pratiques médicales et la vie sociétale et culturelle en Europe pendant près d’un siècle, entre 1745 et 1842, à travers les observations et anecdotes de ces deux médecins qui allient carrière professorale et vie errante. Écrits en français et conservés à la section des manuscrits de la Bibliothèque de l’Université de Vilnius, les Mémoires n’ont jamais été publiés dans leur version originale, alors que plusieurs chapitres ont été traduits, édités, voire réédités en plusieurs langues dont le polonais, l’allemand, l’anglais. Après le lituanien, c’est en italien que les Mémoires sont mêmes sur le point d’être intégralement publiés en cinq volumes, grâce à la persévérance de l’historien italien Giovanni Galli, qui nous présente ici le « roman » de ce texte.
En 1918, plus de six cent notables du nord de la France sont déportés vers la Lituanie par les autorités allemandes en représailles des internés alsaciens-lorrains détenus en France depuis 1914. Julien Gueslin, conservateur en charge du musée de La Contemporaine à Nanterre et historien spécialiste des pays baltes, y narre cet épisode méconnu de la Grande Guerre.
Le centenaire en 2021 de la naissance d’Antanas Mončys, sculpteur lituanien qui vécut et travailla surtout en France, est l’occasion de redécouvrir les œuvres que l’artiste laissa à la postérité, dont l’étonnant Fantôme, en couverture de ce numéro, ainsi que la « Pietà de Strasbourg », la belle et originale stèle funéraire qu’il réalisa en 1953 pour la sépulture à Strasbourg de Veronika Karvelienė-Bakšytė, la présidente des organisations féminines catholiques de Lituanie.
Comme de tradition, le numéro s’achève avec des textes de fiction. Il s’agit cette fois de cinq chants populaires traditionnels, les fameux daïnos, extraits d’un ouvrage paru en 1948 à Fribourg-en-Brisgau. Sélectionnés par la folkloriste Gražina Krivickienė, les chants sont précédés d’une introduction et d’une préface de l’ethnologue Jonas Balys et illustrés par le peintre Viktoras Petravičius.
http://www.cahiers-lituaniens.org/
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La coordination France Lituanie et la communauté lituanienne en France à côté de la communauté biélorusse pour accueillir Svetlana Tikhanovskaya à Paris
Fête Nationale Lituanienne (6 Juillet 2021) et décoration de Jean-Christophe Moncys
Etoile de la diplomatie – Milda Arquer
SOUVENIRS…